Une contribution au-delà des mots
Par la Société Parkinson Canada
Cet article a été publié originellement dans « Stories from the Front ». Veuillez noter que l’article a été légèrement remanié pour la présente publication.
Angelina Batten, une orthophoniste qui travaille à Western Health à Terre-Neuve, est allée au-delà de son devoir pour la communauté très soudée des personnes atteintes de la maladie de Parkinson au sein de sa collectivité. En plus d’administrer un programme de rééducation du langage, lancé en 2009, elle a mis en œuvre un programme de thérapie connexe afin d’aider les gens qui doivent améliorer leur élocution, leur endurance vocale et leurs expressions faciales.
Son cheminement vers son rôle actuel a été long.
Initialement inscrite à un programme de diplôme de premier cycle en linguistique allemande, Angelina a fait la transition à l’orthophonie lorsque ses intérêts éducatifs ont changé. Elle a effectué sa formation et ses études officielles au Texas dans le cadre d’un programme d’orthophonie réputé, et est ensuite rentrée chez elle, munie de ses compétences nouvellement acquises.
« Je voulais aller étudier le plus loin possible, parce que je savais que lorsque je commencerais à travailler, il me serait difficile de voyager. J’ai beaucoup de chance, car l’University of North Texas offre un merveilleux programme et entretiennent un excellent contact avec les clients qui y participent. J’étais heureuse de rentrer à Terre-Neuve après ma formation », affirme Angelina.

Angelina Batten, orthophoniste, en compagnie de Sam Sheppard, qui a reçu un diagnostic de la maladie de Parkinson.
Après avoir fait ses premières armes à Western Health, Angelina a été abordée par Patricia Morrissey, directrice générale de la Société Parkinson Terre-Neuve-et-Labrador, pour mettre sur pied un groupe local lié à la maladie de Parkinson. Ce programme a été créé par l’Université de l’Alberta comme outil permettant aux personnes atteintes du Parkinson d’en apprendre sur les troubles de parole susceptibles de survenir.
« Je savais que je pouvais intégrer le groupe d’orthophonie à mon emploi du temps. Western Health m’a appuyée tout au long du processus. Le groupe s’est développé, de sorte qu’il ne se limite plus à de l’information éducative. Nous offrons maintenant une thérapie de groupe connexe », ajoute Angelina.
« En s’appuyant sur ce qu’elles avaient appris, de nombreuses personnes maintenaient leurs compétences de façon autonome … [alors] mes superviseurs m’ont permis de démarrer le programme de thérapie. À raison d’une heure par semaine, nous abordons les mêmes sujets que le programme éducatif dans un contexte pratique. Bien qu’une thérapie individuelle directe soit toujours une option, nous aidons les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à maintenir leurs habiletés en expression orale toute l’année », mentionne Angelina.
Dans le cadre du programme de thérapie, les participants effectuent une série d’exercices axés sur la respiration, la détente, le volume de la voix, l’endurance vocale, la clarté et le débit de la parole. Avec huit participants actuellement inscrits au programme de thérapie, le groupe sera bientôt trop nombreux pour le lieu de rencontre.
« Trois personnes participent à notre programme depuis six ans, et une autre depuis cinq ans. Lorsque de nouveaux participants s’ajoutent, le groupe existant leur manifeste un très grand soutien. Les nouveaux venus s’intègrent à notre famille de personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Les nouveaux participants se sentent à l’aise de se joindre à nous, et de rester avec nous », affirme fièrement Angelina.
La Société Parkinson Terre-Neuve-et-Labrador (SPTNL), partenaire de la Société Parkinson Canada (SPC), finance entièrement le programme d’orthophonie, tandis que le programme de thérapie est payé par Western Health. Les deux groupes se rencontrent pendant six semaines, au printemps et à l’automne respectivement.
« Je ne pourrais demander mieux », affirme Angelina au sujet du soutien qu’elle et son groupe reçoivent de la part de la SPTNL, de la SPC et de Western Health.
La contribution d’Angelina ne se limite pas aux groupes d’éducation et de thérapie. Comme de nombreuses familles, elle appuie complètement les membres de son groupe dans le cadre de leurs activités de financement liées à la SPTNL, notamment la campagne annuelle de la tulipe et la Grande randonnée Parkinson. En outre, elle a constaté que le groupe rend le soutien qu’il reçoit de manière imprévue.
« Notre groupe est vraiment comme une petite famille. C’est une source de satisfaction personnelle et professionnelle. Je constate personnellement les améliorations au sein du groupe. Certaines personnes accroissent leurs habiletés de plus de 50 %. Le fait de constater ces progrès m’aide à rester concentrée sur notre objectif et à garder les choses en perspective », déclare Angelina.
Angelina est une héroïne aux yeux de ses clients. Son engagement indéfectible à aider les personnes atteintes de la maladie de Parkinson offre un exemple éloquent de ce qu’une personne peut faire pour changer les choses.