Orthophonie

Published on 5 décembre, 2016

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Trouver le Ph. D. en moi : Les emplois où vous pouvez mettre en œuvre vos compétences de recherche en tant que clinicien

Quatrième partie de la série de blogues Trouver le Ph. D. en moi. Lire la troisième partie ici.

Par Bonita Squires, M. Sc., O(C)


J’ai beaucoup réfléchi à l’endroit où je pourrais travailler après l’obtention de mon diplôme. Comment puis-je transposer les aptitudes acquises au fil de mon Ph. D. à une carrière? Où puis-je combiner à la fois mes compétences en tant que chercheuse et mes compétences en tant que clinicienne? J’ai effectué des recherches et j’aimerais partager sept types de postes que j’ai trouvés et où vous pourriez, vous aussi, un jour mettre en œuvre vos compétences de recherche en tant que clinicien

Les compétences au niveau du Ph. D.

Avant de passer en revue les postes possibles, penchons-nous sur les compétences que vous pouvez acquérir en effectuant un Ph. D. D’abord et avant tout, je perçois mon Ph. D. comme une occasion d’obtenir davantage de formation en recherche. Cela peut sembler simple, mais quelles compétences acquérez-vous lorsque vous améliorez votre profil en recherche?

Les compétences propres à la recherche

  • La sélection du concept d’études approprié
  • Le contrôle des variables, pour que vous étudiez ce que vous pensez étudier
  • La collecte de données pour la recherche plutôt que les objectifs cliniques
  • L’organisation des données aux fins de l’analyse
  • L’analyse statistique de données quantitatives
  • L’analyse de données qualitatives (p. ex., les entrevues et les résultats d’enquête)
  • Le partage des résultats de recherche avec les universitaires (p. ex., les affiches, les résumés analytiques et les causeries)
  • La rédaction d’articles pour fins de publication dans des revues examinées par les pairs et des ouvrages
  • La préparation de projets de subventions 

Les compétences transférables

  • La gestion de projets (Celle-ci est importante!)
  • Le leadership et la formation
  • La présentation d’exposés auprès de divers auditoires
  • L’identification et l’analyse de problèmes
  • La collaboration avec d’autres chercheurs et professionnels
  • L’autogestion et les habitudes de travail positives
  • Le peaufinage des arguments logiques

C’est excellent, mais quels employeurs sur le marché sont à la recherche de personnes ayant ces compétences? Plus d’un, en fait! Si vous êtes quelqu’un qui possède de l’expérience clinique et qui s’est donné la peine d’obtenir un Ph. D., vous pourriez être admissible à l’un ou l’autre des postes ci-dessous.

1. Professeur/chercheur en milieu universitaire

La majorité des étudiants au Ph. D. accèdent à leurs programmes avec l’objectif de devenir un universitaire. Dans ce contexte, vous bénéficiez de la souplesse nécessaire pour définir vos propres questions de recherche, en redéfinissant potentiellement notre compréhension actuelle des connaissances théoriques et/ou appliquées! C’est un bon poste pour toute personne qui souhaite défricher de nouveaux sentiers et qui apprécie collaborer avec les autres à divers projets. Il y a moins de possibilités de faire étalage de leurs forces cliniques, cependant, les professeurs peuvent utiliser l’expérience clinique pour rendre leur recherche et leurs enseignements plus pertinents.

2. Chercheur clinicien en cabinet/institut privé

Bien entendu, vous pouvez toujours créer le poste et le contexte qui vous conviennent le mieux en démarrant votre propre entreprise! À titre d’exemple, les Dres Joanne Marttila Pierson et Lauren Katz ont créé leur propre institut, le Literacy, Language and Learning Institute*, où elles offrent des services d’orthophonie et mènent des études de recherche.

3. Chercheur clinicien/scientifique en chef dans un contexte médical

Un clinicien avec un Ph. D. est un bon match pour les hôpitaux et les cliniques qui valorisent la recherche. Par exemple, la Dre Elizabeth Fitzpatrick*, Aud(C), mène de la recherche à titre de scientifique en chef à l’Institut de recherche du CHEO en Ontario en plus de son poste de professeure agrégée à l’Université d’Ottawa.

4. Associé de recherche clinique

Si vous préférez le travail pratique à la conception de recherche, vous pouvez être le candidat idéal pour un institut de recherche en quête d’associés cliniciens. Votre compréhension approfondie de la conception de recherche ferait de vous un administrateur des évaluations/interventions idéal qui souscrira de près aux objectifs de recherche d’une étude tandis que vos antécédents de clinicien vous aideront à comprendre comment partager le mieux possible les résultats de recherche avec les cliniciens en exercice.

Par exemple, un concours visant à pourvoir un poste d’associé de recherche clinique auprès du National Center for Evidence-Based Practice du Maryland précisait ce qui suit : « Le but du poste est d’offrir une occasion de participer aux efforts de l’Association, soit promouvoir l’exercice fondé sur des données probantes parmi ses membres. Cela sous-entend l’élaboration d’initiatives éducatives ainsi que des projets pour rendre la recherche scientifique plus accessible aux auditoires cliniques. » [traduction]

5. Coordinateur de la recherche clinique/gestionnaire des projets de recherche

Si vous préférez l’aspect administratif du travail clinique au travail de première ligne, vous convenez peut-être davantage aux tâches de coordination et de gestion des études de recherche. Dans ce poste, vous pourriez coordonner les études de recherche qui relèvent de tout domaine de la santé ou de l’éducation et travailler dans un laboratoire de recherche au sein des secteurs gouvernemental, industriel, sans but lucratif ou de la santé.

Par exemple, l’été dernier, l’institut de recherche du BC Children’s Hospital cherchait un chef de projets de recherche dans le domaine de l’immunorégulation. Les qualifications touchant les antécédents scolaires précisaient seulement « Un diplôme de 1er cycle dans une discipline connexe. Un Ph. D. dans une discipline des sciences de la vie serait un atout. Au moins trois années d’expérience ou une combinaison équivalente d’études et d’expérience. » [traduction]

6. Directeur des services cliniques

Vous pourriez ne pas travailler dans un poste directement lié à un laboratoire de recherche mais utiliser toutes vos compétences transférables affûtées (susmentionnées) à titre de directeur des programmes. Par exemple, le Children’s Treatment Network* a récemment annoncé une possibilité d’emploi comme directeur des programmes et des services sur le site Web d’OAC. Avec une expérience clinique, une expérience supérieure en gestion de projets ET une compréhension nette de la signification de « données probantes » dans l’expression « exercice fondé sur les données probantes », vous pourriez décrocher automatiquement le poste. En fait, le poste susmentionné exigeait une connaissance de l’analyse de données statistiques, ce que la plupart des cliniciens n’acquièrent qu’après avoir suivi une formation en recherche avancée.

7. Travail dans l’industrie avec un Ph. D.

Enfin, nous ne pouvons oublier que beaucoup, beaucoup de gens ont obtenu des Ph. D. et n’ont utilisé ces compétences propres à la recherche d’aucune manière apparente. Ils sont devenus experts-conseils, directeurs, chefs de la direction, entrepreneurs, enseignants, inventeurs, auteurs… et ainsi de suite. Il y a une quantité de plus en plus grande de renseignements accessibles aux étudiants au doctorat à propos de postes auprès de l’industrie, par exemple, les populaires conférences comme Beyond Academia*, les comptes Twitter comme @withaphd* ou @cheekyscience*, et les sites Web/blogues comme Next Scientist*. En utilisant tous ces outils, vous pouvez trouver une foule de conseils sur la façon d’adapter votre curriculum vitae et de faire valoir vos compétences durant un entretien d’embauche pour un poste non lié à la recherche.

J’espère avoir réussi à vous éclairer sur certains aspects à envisager dans des carrières qui s’offrent aux cliniciens en sciences de la communication ayant des Ph. D. Peut-être l’une des compétences les plus importantes que vous devez acquérir à titre de stagiaire en recherche est la capacité de vous adapter à la nature évolutive des projets de recherche, qui sera le sujet de mon prochain billet. À mesure que j’avance dans mon Ph. D. et que je précise mon étude de recherche, ce besoin de souplesse est un aspect auquel je suis confrontée tous les jours… 

*disponible en anglais seulement


Légende de l’image de l’article : Bonita siège avec d’autres étudiants, dont bon nombre sont également des professionnels de la santé inscrits au Ph. D. en santé à l’Université Dalhousie. Rangée arrière, de gauche à droite : Jeffery Zahavich (physiologiste de l’exercice et enseignant en éducation physique), Sara Limpert (analyste des politiques sur la santé), Peter Stilwell (chiropraticien), America Cristina Fracini (physiothérapeute), Logan Lawrence (étudiant en politiques sur la santé et de la transmission des connaissances). Rangée avant, de gauche à droite : Crystal Watson (ludothérapeute), Bonita Squires (orthophoniste), Neda Alizadeh (ergothérapeute). Références photographiques : Daniel Abriel.

À propos de l’auteure :

Bonita-Headshot

Bonita Squires, M. Sc., O(C), est une orthophoniste spécialisée en modification des accents. Elle a amorcé son Ph. D. en santé à l’Université Dalhousie en 2015. Son champ de recherche est l’évaluation du langage et de l’alphabétisme et les interventions connexes auprès des enfants sourds ou malentendants. Dans son ancienne vie (professionnelle), Bonita était interprète en ASL (langage des signes américain / anglais). Elle a enrichi son parcours des expériences langagières et personnelles que les personnes des collectivités sourdes ou malentendantes ont partagées avec elle. La série de blogues continue de Bonita, Trouver le Ph. D. en moi, partage certaines des réflexions qu’elle a acquises et certains des défis qu’elle a dû relever au fil de son parcours menant au doctorat.




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