« From Seed to Carrot » (De la graine à la carotte) (1982)
Extrait des Archives d’OAC : Une série rétrospective répartie sur toute l’année
Publication : Hear Here, vol. VI, no 8
Date de parution originale : décembre 1982
Auteure : Elaine M. Heaton, M.A.
Alors, comment le processus a-t-il vu le jour? Eh bien, le germe de l’idée a été semé dans le cadre de l’AGA de la CSHA en 1974, lorsque les Drs Mencher et Greenberg ont tenu leur discussion mémorable sur la fourniture de récompenses tangibles — les carottes — pour encourager plus de gens à adhérer à la CSHA. La discussion avait trait au type de « carottes » que les membres potentiels valoriseraient, et le degré requis de visibilité que les « carottes » devraient présenter afin d’attirer les membres. Puis, en 1976, George Mencher a prononcé son allocution présidentielle dans laquelle il parlait de semer les « graines » de la nouvelle et dynamique CSHA. Et l’une de ces graines était le concept même d’un bulletin d’information qui serait publié souvent et périodiquement (non pas que l’idée d’un bulletin ait été nouvelle — plusieurs présidents antérieurs avaient diffusé un bulletin une ou deux fois durant leur mandat). Et George m’a « invitée » à devenir la rédactrice en chef de cette publication, l’invitation ayant été formulée comme suit : « ne croyez pas que vous puissiez vous caler dans votre fauteuil et vous prélasser maintenant que vous ne faites plus partie du comité exécutif — allez, au travail maintenant… ».
Les premières questions que le nouveau bulletin a soulevées ont été « Combien souvent devrait-il paraître? » et « Que devrait-il contenir? ». La formule magique d’un intervalle de six semaines a été retenue dans l’espoir que suffisamment d’articles puissent s’accumuler en l’espace de six semaines — et certains de ces premiers numéros étaient plutôt minces! Mais un bulletin sans nom, c’était inconcevable! Il fallait trouver une appellation. Un concours a été lancé, à l’issue duquel le comité exécutif aurait le dernier mot. Mais très peu de propositions ont été présentées — quelques-unes ont été extirpées de la membriété, et plusieurs idées ont été soumises par le comité exécutif et la rédactrice en chef. Et c’est ainsi qu’a évolué le nom Hear Here. (Auriez-vous préféré mon favori « Sounding Board » ou, que dis-je, « Sounding Bored »?)
La prochaine tâche consistait à solliciter des commentaires des lecteurs à propos du type de chroniques récurrentes qu’ils aimeraient trouver dans le bulletin. Ici, nous avons eu droit à quelques réponses supplémentaires, et l’une des plus réfléchies est venue de Virginia Martin. Parmi toutes ses idées (dont la plupart ont été intégrées à Hear Here), l’idée que j’ai préférée a été celle d’un partage de réflexions sur un sujet particulier parmi des membres choisis… et c’est ainsi que « The Clinician’s Turn » a vu le jour et, dans la plus pure des traditions militaires, Gini a été cooptée à en assurer la coordination. La personne qui a contribué le plus à faire de la naissante Hear Here une publication viable ont été les coordonnateurs de chroniques — des personnes telles que Susan Mattingly, Michael Seitz, John Gilbert, Sœur Janet Malone, Sandra Henderson, Jack Adams et ainsi de suite.
Pour engraisser la carotte en devenir, le prochain jalon a été la décision de faire produire le bulletin par une maison d’impression commerciale « prête à photographier » — une installation nettement supérieure à la salle de reproduction Glenrose. (Cet énoncé fut vrai jusqu’à que nous apprenions ce que « prête à photographier » signifiait… des heures passées, ruban magique à la main, à coller les articles de l’avant à l’arrière, puis de l’arrière à l’avant, jusqu’à ce que ma secrétaire et moi étions recouvertes de ruban et liées à chaque feuille de papier libre se trouvant dans le bureau). L’imprimeur, un « Lefty » (oui, c’était le nom de l’entreprise!) s’est avéré un allié de taille. Ensuite, nous avons décidé de solliciter de la publicité commerciale pour aider à assumer les coûts de parution. L’expédition pour visiter les annonceurs commerciaux potentiels se classe comme un souvenir impérissable. Une visite de jour en coup de vent auprès de pareilles personnes se trouvant dans la région de Toronto a culminé par ma tentative de conduire l’automobile de Don Hood de l’aéroport au centre-ville dans un trafic d’heure de pointe cauchemardesque d’un vendredi 16 h à Toronto! Presque tous ces annonceurs originaux sont toujours avec nous, et ont formé l’ossature de la stabilité financière du bulletin.
Mais je m’égare — une erreur impardonnable chez une (ex-)rédactrice en chef! Dès lors, le bulletin a commencé à montrer des signes d’essor constant. Les membres de la CSHA ont commencé à collaborer plus facilement. La section « employment opportunities » ou « possibilités d’emplois » (lue par bon nombre de lecteurs avant toute autre section!) a pris beaucoup d’expansion, tout comme le « Calendar » (calendrier) et les « Announcements » (annonces). Toujours le défi des dates de tombée. Toujours le nombre d’exemplaires retournés par le bureau de poste avec la mention « no longer at this address » (destinataire ne résidant plus à cette adresse). Toujours la demande de dernière heure d’apporter des modifications aux articles. Et, enfin, le doute croissant qu’une nouvelle rédactrice en chef puisse avoir plus d’idées à proposer, plus d’énergie à y consentir… et c’est ainsi que, en janvier 1982, Gini a pris la relève comme nouvelle rédactrice en chef. Et ces doutes se sont avérés, ciel, diantre, mon dieu, ma foi. En l’espace de onze petits mois, Gini a simplifié bon nombre des procédures de production et mis en place toute une équipe rédactionnelle. Ces mêmes onze mois ont connu des changements dans mes relations avec beaucoup de personnes : la famille de mon beau-frère ne réagissait plus avec doute lorsque je l’invitait chez moi pour prendre un café (auparavant, pareille invitation comprenait habituellement un agenda caché — le prochain numéro de Hear Here était prêt pour que l’on appose les étiquettes sur les envois postaux!); le personnel de la salle de courrier Glenrose ne grommelait plus lorsqu’il entendait ma voix (auparavant, un appel téléphonique marquait haut et fort l’annonce que 950 exemplaires du bulletin seraient livrés demain pour être estampillés, triés par province puis envoyés par la poste); et maintenant j’avais tout mon temps en soirée pour parler avec mon mari et même pour jouer du piano!
Et le moment est venu d’apporter un autre changement important. La carotte ayant mûri et étant nettement visible (une carotte bleue, rien de moins!), en janvier Hear Here sera fusionné à Human Communication. Hear Here, tu as germé depuis une idée floue jusqu’à un semis, et tu as maintenant atteint l’âge de la maturité en termes de « carottitude ». Le moment est venu de passer en toute confiance à demain entre les mains d’un nouveau compagnon… Human Communication Canada — Mazel Tov!
À propos de la série rétrospective :
Pour souligner le 50e anniversaire d’OAC, nous republierons des articles des premiers bulletins et magazines d’OAC tout au long de 2014. Nous republierons les articles dans leur version intégrale, sans en retoucher ni le style ni la grammaire. Sharon Halldorson, O(C), Maureen Penko, O(C), Andrea Richardson-Lipon, AuD, Aud(C), et Jessica Bedford, directrice des communications et du marketing chez OAC, sont les rédactrices en chef de cette série rétrospective répartie sur toute l’année.