Faites la connaissance des lauréats du Prix de l’examen de certification clinique national 2015
Tous les ans, le programme de prix d’Orthophonie et Audiologie Canada (OAC) reconnaît les deux personnes (un audiologiste et un orthophoniste) qui ont obtenu le pointage le plus élevé à notre examen de certification clinique au cours de l’année civile précédente.
Alexander Colquhoun, M. Sc., Aud(C), et Megan Kondrackyj, M. Sc. Cl., R.SLP, O(C), sont les récipiendaires du Prix de l’examen de certification clinique national 2015. Ci-dessous, ils discutent de pourquoi ils ont choisi d’accéder aux professions, de comment ils se sont préparés à l’examen et de ce qu’ils ont fait depuis qu’ils sont devenus cliniquement certifiés.
Comment avez-vous accédé à l’audiologie / l’orthophonie?
Alexander Colquhoun (AC) : J’ai toujours été fasciné par les sciences. J’aimais apprendre à propos du corps humain et de son fonctionnement, et lorsque j’ai suivi mon programme de baccalauréat en biochimie, j’ai vraiment apprécié apprendre à propos des yeux et des oreilles. Je n’ai jamais songé à l’audiologie comme choix de carrière jusqu’à ce que je participe à un jumelage avec un audiologiste, qui m’a fait découvrir que j’aimais l’idée de prendre soin des gens et d’apprendre à les connaître. J’adore communiquer avec les personnes et renforcer les liens avec elles, ce qui fait que j’ai opté pour l’audiologie, vu les échanges avec les gens et l’aspect scientifique de la chose. Je suis également plutôt analytique et j’ai découvert que ce champ d’activité correspondait à mes forces et à ce que j’aimais faire. Maintenant que j’y travaille, il m’apparaît comme une sorte de travail de détective. C’est fascinant de découvrir les outils et les genres d’équipement dont nous disposons pour déterminer la nature des troubles auditifs de quelqu’un.
Megan Kondrackyj (MK) : J’ai décidé que je souhaitais devenir une orthophoniste pendant que je travaillais dans le monde des affaires après mes études de 1er cycle. J’avais un ami qui étudiait l’orthophonie et cela semblait être justement le type de poste qui me convenait. Je me suis toujours intéressée au langage et je voulais occuper un poste où j’aiderais les gens, alors cela m’apparaissait comme une profession à la fois très stimulante et gratifiante. Je me suis proposée et j’ai achevé les préalables durant mes temps libres, puis j’ai présenté une demande jusqu’à ce que, enfin, je sois acceptée au programme à l’Université Western.
Comment vous êtes-vous préparés à l’examen de certification clinique d’OAC?
AC : Les principaux volets de ma préparation ont été mes stages interne et externe. Chaque placement s’est échelonné sur 12 semaines où j’ai pu appliquer à un contexte de la vie réelle les leçons apprises à l’école. Un des audiologistes avec lesquels j’ai travaillé s’est avéré particulièrement utile — il s’est toujours assis avec moi pour passer en revue les cas les plus intéressants sur lesquels nous travaillions, pour s’assurer que je comprenne vraiment ce que signifiaient les résultats et pour souligner à quel point il était important de réfléchir de manière critique. Pour ce qui est d’étudier en vue de l’examen, j’ai passé en revue les notes des cours que j’ai suivis à Dalhousie avec un ami de l’école. Nous avons consacré environ 10 nuits à examiner la documentation d’environ 10 cours, à raison d’un cours par nuit, puis je me suis tapé un livret de 100 questions d’exercice qui m’ont vraiment aidée à me placer dans le bon état d’esprit pour passer l’examen.
MK : J’ai examiné le plan directeur de l’examen, lu un livret de préparation à l’examen de praxie en orthophonie et répondu aux questions d’exercice.
Selon vous, votre programme universitaire vous a-t-il bien préparés à l’examen? Vous sentiez-vous prêts à commencer à travailler après vos études?
AC : Absolument. Toute la matière thématique contenue dans l’examen était des renseignements que j’avais déjà abordés à l’école. Et je n’ai que de bons mots pour les stages interne et externe.
MK : Oui, je sentais que mon programme universitaire — surtout les placements cliniques — m’ont aidée à me préparer à l’examen. J’estime que réviser la documentation avant de passer l’examen a été bénéfique dans mon cas cependant, alors je recommanderais aux autres de faire de même. Pour ce qui est d’amorcer ma carrière, j’étais nerveuse mais je sentais que c’était gérable compte tenu du soutien qui m’était offert par mes collègues (orthophonistes et autres), et je savais que je pourrais toujours consulter les renseignements pour combler mes lacunes ponctuelles en matière de connaissances.
Quels conseils pouvez-vous donner aux autres qui se préparent à passer l’examen?
AC : Les études à Dalhousie ont été fabuleuses et j’estime vraiment que mes professeurs m’ont insufflé tout le savoir dont j’avais besoin pour réussir l’examen. Mon conseil aux autres qui se préparent à passer l’examen d’audiologie se résume à ceci : ne vous inquiétez pas au préalable. Vous vivez, respirez et étudiez l’audiologie depuis au moins deux ou trois ans. Pour être honnête, je dirais que je me sentais moche à ma sortie de l’examen. J’étais fatigué et concentré sur les questions que j’avais ratées. Je ne sentais pas que j’avais réussi, ce qui montre bien que nous avons tendance à mettre l’accent sur les aspects qui ont plutôt mal été.
MK : Détendez-vous et préparez-vous bien. Faites confiance à la maîtrise de vos compétences en préparation à l’examen!
Quelle importance accordez-vous à la conservation de votre certification clinique?
AC : J’en avais besoin pour obtenir mon emploi, mais sinon, c’était une excellente façon de tenir à jour mes connaissances en audiologie. Cela incite à participer et continue de m’offrir la motivation de chercher les possibilités de perfectionnement professionnel. J’aime vraiment les expériences pédagogiques qui permettent de réseauter et de rencontrer des audiologistes d’autres régions du pays, parce que nous pouvons tirer des leçons les uns des autres.
MK : J’aime le fait que cela m’offre davantage de mobilité en recherche de postes d’orthophonistes au Canada et à l’étranger. De plus, cela montre que j’observe la norme de pratiques de travail la plus élevée qui soit au Canada, ce qui, selon moi, rehausse ma crédibilité au moment d’interagir avec les autres professionnels, les personnes que je sers et les employeurs potentiels.
Où travaillez-vous maintenant? Comment ce poste se compare-t-il à la carrière que vous envisagiez pour vous-mêmes?
AC : Je travaille actuellement à l’Hôpital du Haut de la Vallée, qui est un petit établissement hospitalier situé à Woodstock (Nouveau-Brunswick). Je ne pourrais viser un meilleur poste en audiologie. Je suis le seul audiologiste ici et, même si je n’entrevoyais pas de me retrouver dans un lieu où je travaillerais de manière autonome, mon programme scolaire m’a permis de me sentir suffisamment préparé et confiant de pouvoir accomplir la tâche. Je suis en lien avec l’Hôpital régional Dr Everett Chalmers de Fredericton et, donc, je parle aux audiologistes toutes les semaines à propos des cas, ce qui m’a été d’une grande utilité. Pour autant que je sache, ils n’ont pas commencé à filtrer mes appels.
L’un des beaux aspects du travail dans un petit établissement hospitalier est la capacité de participer aux autres départements et d’en apprendre sur différents genres de thérapie, ce qui ne serait vraisemblablement pas aussi facile dans un grand hôpital. Je peux compter sur un gestionnaire très favorable et fabuleux, et mes collègues de Fredericton et de l’Hôpital du Haut de la Vallée sont fabuleux aussi. Je n’ai vraiment que de bons mots à leur endroit.
MK : Je travaille actuellement dans un poste d’orthophoniste de soins de courte durée au Centre médical Foothills de Calgary (Alberta). Je m’étais toujours imaginé travailler auprès des adultes ayant des troubles acquis du langage, de l’appareil oromoteur, de la cognition-communication et / ou de la déglutition de sorte que ce poste s’est avéré idéal. Je suis très chanceuse de pouvoir apprendre tellement auprès de mes collègues orthophonistes, des autres employés médicaux et professionnels paramédicaux avec lesquels je travaille et auprès de mes patients, et ce, jour après jour!