Aides en santé de la communication

Published on 4 décembre, 2015

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En lumière : les carrières en milieu universitaire

Légende de l’image de l’article : Elizabeth Fitzpatrick, Ph. D., Aud(C), professeure à l’Université d’Ottawa, travaille devant son ordinateur.

Par Felicity Feinman, Adjointe aux communications d’OAC.

Le présent article a été republié à partir du numéro de septembre 2015 d’Espace étudiant.

La série En lumière vous transmet des renseignements sur les aspects moins connus des professions. Si vous souhaitez qu’on mette en lumière un sujet dans une édition ultérieure, envoyez votre suggestion à Felicity Feinman, adjointe aux communications d’OAC, à felicity@sac-oac.ca.


Andrea MacLeod, Ph. D., a grandi dans une région de l’Ontario où beaucoup d’enfants sont élevés de manière à pouvoir s’exprimer en anglais et en français. Lorsqu’elle a commencé à étudier l’orthophonie, elle s’est rendu compte qu’il y avait un manque de recherches sur le développement du langage chez les enfants bilingues. Cela l’a motivée à poursuivre une carrière en recherche. Aujourd’hui, Dre MacLeod est professeure agrégée à l’Université de Montréal. « C’est un emploi très gratifiant », a-t-elle indiqué. Dre MacLeod est également administratrice-universitaire d’OAC.

Bien que Dre MacLeod ait eu le béguin pour la recherche dès le départ, le passage à la vie universitaire a été légèrement moins rapide pour Elizabeth Fitzpatrick, Ph. D., Aud(C). Dre Fitzpatrick a travaillé comme audiologiste clinicienne pendant 20 ans. « J’ai été invitée à enseigner à l’Université de Moncton et à l’Université d’Ottawa et j’ai ainsi découvert que non seulement j’appréciais l’échange avec les collègues hors du milieu clinique mais également que j’apprenais tellement en préparant mes cours », a ditDre Fitzpatrick, « À l’Université de Moncton, j’ai enseigné plusieurs cours en audiologie et en éducation à des enseignants spécialisés auprès des clientèles sourdes et malentendantes, qui étaient si désireux de parfaire leurs connaissances et leurs compétences. C’était motivant et très gratifiant. » Dre Fitzpatrick est maintenant professeure agrégée à l’Université d’Ottawa. Elle est aussi rédactrice en chef de la Revue canadienne d’orthophonie et d’audiologie, la revue d’OAC examinée par les pairs.

Dres MacLeod et Fitzpatrick ont toutes deux choisi de travailler à temps plein en milieu universitaire. Cependant, certaines personnes préfèrent aménager un juste équilibre entre la clinique, la salle de classe et le laboratoire. Elizabeth Maga, M. A., M. Sc.., O(C), travaille à temps plein comme coordinatrice du programme Aides en troubles de la communication au collège Durham à Oshawa (Ontario), tout en gérant son propre cabinet privé le soir et les week-ends. « Mon emploi du temps devient très chargé parfois », a précisé Mme Maga. « J’apprécie vraiment le volet clinique toutefois — de recevoir les clients en évaluation et en thérapie me tient réellement alerte et à jour par rapport au domaine! »


Elizabeth Maga, M. A., M. Sc., O(C) devant l’une de ses diapos de cours.

Décider de joindre le programme du collège Durham a été un choix ardu pour Mme Maga. « Il a été difficile au début de penser que je n’aiderais plus les clients à longueur de journée, contrairement à mes habitudes. Mais maintenant, à travers l’enseignement de mes étudiants chaque année, je me plais à croire que je contribue à aider beaucoup plus de clients en enseignant à mes étudiants comment aider leurs clients éventuels! »

Dre Fitzpatrick trouve qu’enseigner lui permet de conserver à jour ses connaissances du monde de l’audiologie clinique. « J’essaie de demeurer branchée sur le travail clinique pour rapporter des exemples concrets en salle de classe et ainsi améliorer l’apprentissage des étudiants », a affirmé Dre Fitzpatrick. « Cela m’oblige à élargir mon apprentissage et dépasser mon propre programme de recherche. J’aime également la possibilité de partager mes propres constatations de recherche avec mes étudiants. Je crois que cela rend ma recherche plus significative lorsque je peux transférer même des miettes de mon savoir à la nouvelle génération de cliniciens. »

Dre MacLeod abonde dans le même sens. « L’enseignement vous permet de demeurer à l’avant-scène des actualités et d’échanger des renseignements avec les étudiants. Ils arrivent toujours en classe avec des idées nouvelles et des expériences cliniques qu’ils ont vécues », a-t-elle précisé. « Les gens s’imaginent que nous vivons dans une tour d’ivoire mais ce n’est pas le cas. Les programmes d’orthophonie et les personnes qui effectuent la recherche entretiennent des liens étroits avec le milieu clinique. Il y a beaucoup d’occasions d’échanger. »

Andrea MacLeod,Ph. D., dans la salle de classe.

Les trois professeures trouvent que lorsque vous travaillez en milieu universitaire, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Dre MacLeod dit que durant l’année scolaire, elle consacre habituellement ses journées à enseigner, coter des travaux, assister à des réunions, coordonner des études et lire des articles de revues pour essayer de demeurer à jour quant aux dernières recherches. Dre Fitzpatrick passe environ trois jours par semaine à enseigner et deux jours par semaine à effectuer de la recherche. Lorsque Mme Maga ne se trouve pas dans son cabinet privé, elle enseigne généralement une classe de trois heures chaque jour, puis consacre le reste de la journée à coter des examens et à répondre aux courriels des étudiants.

Pour Dre Fitzpatrick, cette souplesse est un des avantages d’occuper un poste de professeure. « Le milieu universitaire offre le meilleur de tous les mondes la plupart du temps vu qu’il vous offre la possibilité de vous dessiner une carrière selon vos intérêts en enseignement et / ou en recherche et de vraiment explorer les sujets à fond », a‑t‑elle déclaré. « Cependant, soyez prêts à y consentir beaucoup d’heures durant les premières années d’un poste de membre du corps professoral. Les années qui précèdent la permanence peuvent être plutôt exigeantes alors que vous vous concentrez sur la publication et l’obtention de ces premières subventions. Une fois votre carrière établie, votre poste vous permet essentiellement de concevoir un travail à votre image et offre une variété inouïe. Il vous appartient de décider dans quelle mesure vous souhaitez mettre l’accent sur l’enseignement, la recherche, l’administration ou l’engagement communautaire. »

Si vous croyez que travailler en milieu universitaire pourrait vous convenir, Dre MacLeod a un seul conseil à vous donner : allez-y!

« Il y a un besoin. Je crois qu’il est vraiment important que les professeurs des départements d’orthophonie et les personnes qui offrent la formation clinique soient des orthophonistes. Cela nous permet d’assumer une nette direction de notre profession », précise Dre MacLeod.

Si vous envisagez un Ph. D. en santé de la communication, consultez la liste des universités canadiennes offrant des programmes d’orthophonie et d’audiologie sur notre site Web.

Felicity Feinman
Adjointe aux communications d’OAC
felicity@sac-oac.ca




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