Comment Bobo est devenu Diego
Une mère et son enfant illustrent leur parcours à travers l’apraxie de la parole de l’enfance
Natasha Ogryzlo, CCC-O, partage un livre spécial qu’elle a reçu d’une mère et de son fils après les avoir aidés à composer avec l’apraxie de la parole de l’enfance.
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Contexte
Lorsque D. était âgé de 28 mois, sa mère l’a inscrit à notre programme de la parole et du langage car elle s’inquiétait de ses compétences en langage parlé. À ce moment-là, il ne prononçait que quelques mots idiosyncrasiques et son intelligibilité auprès des interlocuteurs qui le connaissaient peu étaient médiocres. Son évaluation initiale a révélé un grave retard dans ses compétences en expression orale du langage, dans sa compréhension en fonction de l’âge et dans ses aptitudes sociales. Il a assisté à de la thérapie périodique de l’âge de trente mois à l’âge de cinq ans. Au fil du temps, il est devenu apparent que son fonctionnement était conséquent avec une apraxie de la parole de l’enfance.
D. a reçu son congé des services de santé publique lorsqu’il est entré à la maternelle. À ce moment-là, il a continué à présenter un retard/trouble de l’articulation modéré ou grave. Ses compétences en expression orale du langage étaient légèrement retardées. Son vocabulaire actif était adapté à son âge, mais sa durée d’émission de parole était plus courte que prévue et ses aptitudes grammaticales accusaient un léger retard. Ainsi, nous avons continué d’organiser des séances de thérapie à la maison deux fois par semaine avec D. pendant deux années de plus. Ses compétences en articulation ont augmenté et, dès l’âge de sept ans, il avait un léger retard d’articulation et ses aptitudes conversationnelles étaient essentiellement adaptées à son âge. Cependant, D. a continué de lutter sur le plan scolaire avec la lecture, l’écriture et l’arithmétique. Il a également reçu un diagnostic de TDAH et de handicap d’apprentissage.
Sa mère a rédigé ce livre pour moi lorsque nous terminions la thérapie. Travailler avec D. et sa mère fut un plaisir; j’y ai appris l’importance de l’aval familial. Cette famille a trouvé des façons d’intégrer la thérapie à tous genres d’activités et m’a montré l’importance de s’amuser tout au long du processus. D. a maintenant 11 ans et, selon sa mère, il parle sans arrêt!
Natasha Ogryzlo, CCC-O
Orthophoniste
Natasha.Ogryzlo@vch.ca