5 points que j’aurais aimé connaître : Conseils d’une récente diplômée (premier volet)
Le présent article a été republié à partir du numéro de décembre 2013 du Coin des étudiants. Remarque : Le présent article a été publié à l’origine lorsque Orthophonie et Audiologie Canada (OAC) portait la dénomination sociale « Association canadienne des orthophonistes et audiologistes (ACOA) ».On dit qu’avec le recul tout est très net, et c’est souvent le cas — parfois il est facile de voir comment vous auriez pu faire mieux par le passé si seulement vous aviez su à ce moment-là ce que vous savez maintenant.
Vu que les voyages extratemporels ne sont toujours pas inventés, nous vous offrons la meilleure solution « autre » : les conseils de Melanie Moore Tapson O(C), ex-RNMÉ de l’ACOA et récente diplômée du programme d’orthophonie de l’Université Dalhousie.
Voici certaines des principales recommandations de Melanie à l’intention des étudiants :
1. Préparez-vous mentalement à effectuer la transition.
Soyez prêts à bien prendre conscience que la façon dont vous étudiiez au 1er cycle pourrait ne pas vous convenir aux études supérieures. Vous avez beaucoup moins de temps, beaucoup plus de lectures et beaucoup plus de temps à investir dans la rédaction de vos comptes rendus que vous n’auriez pu l’imaginer. Si vous ne connaissez pas votre mode d’apprentissage, maintenant constitue le moment idéal pour le découvrir. Si votre programme ou vos professeurs ne vous enseignent pas selon le mode qui vous est propre, recherchez des façons de tourner la situation à votre avantage. Par exemple, vous pouvez ajouter vos propres aides visuelles, jouer les leçons après la classe ou même parler à vos amis autour d’un bon repas.
2. Suppléez à vos travaux scolaires.
Les programmes d’orthophonie et d’audiologie sont extrêmement diversifiés; même si vous ne souhaitez pas vous spécialiser dans un créneau en particulier, vous devrez étudier une gamme beaucoup plus vaste d’éléments de contenu. Conservez à l’esprit que tout ce que vous apprenez contribuera à faire de vous d’excellents cliniciens, peu importe la profession que vous finirez par exercer. Je vous suggère d’en apprendre davantage sur vos champs d’intérêt en suppléant à vos apprentissages en classe par des ateliers, séminaires et cours complémentaires, si possible. Faire du bénévolat durant vos études est également une excellente façon d’obtenir le genre d’expérience pratique qui vous préparera à votre carrière éventuelle.
3. Rajustez votre attitude.
Vous n’avez pas eu droit à votre premier choix en fait de placement? Ne perdez pas les pédales. Votre attitude peut vraiment façonner comment vous vivez les situations. Voyez dans chaque expérience une possibilité d’apprendre et de grandir. Vous pourriez être étonnés de constater que, souvent, les parcours que nous ne choisissons pas s’avèrent être ceux qui nous avantagent le plus! Alors prenez des risques et essayez des choses nouvelles. Et surtout, ne craignez pas de commettre des erreurs — tirez-en simplement des leçons et poursuivez votre chemin.
4. Ne vous souciez plus de vos notes (elles ne comptent plus de toute façon).
Je sais que c’est une pilule difficile à avaler, mais c’est la vérité. Sauf dans de rares circonstances (comme lorsque vous demandez des bourses), vous n’aurez plus jamais à exhiber vos notes. Aucun membre du comité d’embauche ne vous demandera quelle note vous avez obtenu dans votre cours de Phonétique. Même si vous prévoyez poursuivre des études supérieures, comme un Ph. D., que vous y soyez acceptés ou non dépendra de bien plus que de vos simples notes, notamment de vos compétences en recherche. Je n’affirme nullement que vous devriez cesser de vous efforcer à l’école; cessez seulement de faire une fixation sur les chiffres. De bonnes notes ne garantissent pas que quelqu’un deviendra un excellent clinicien. Ce qui compte le plus, c’est que vous connaissiez la matière et que vous fassiez partie de l’équipe… non pas que vous luttiez pour obtenir la meilleure note de votre promotion.
5. Ne vous comparez pas aux autres.
Vous avez tous quelque chose d’exceptionnel à offrir; sinon, vous ne seriez pas rendus là où vous êtes. Vous ne devez pas être les meilleurs dans tout (ou dans quoi que ce soit!). Concentrez-vous simplement sur le fait d’apprendre et d’affûter vos compétences pour être les meilleures personnes que vous êtes appelés à devenir. Plutôt que de voir vos condisciples comme des concurrents, voyez-les comme des ressources — vous pouvez travailler ensemble à partager vos talents individuels. Enseignez-vous des leçons les uns aux autres; tirez des apprentissages les uns des autres. Vous obtiendrez le maximum de votre programme, et les liens que vous tisserez se prolongeront jusque dans vos débuts dans le monde du travail.
Melanie remercie ses collègues Shauna Stokely, O(C), candidate au Ph. D. Carly Barbon, et Melanie Peladeau-Pigeon pour avoir contribué leurs réflexions à cet article.